Pour s'y retrouver un peu...

lundi 31 mars 2014

Escargots aux figues et sarrasin pour me faire pardonner du silence...

Ceux qui me connaissent, sauront que je ne me débine pas, mais que mon emploi du temps est juste nettement plus chargé qu'il y a un an ! Ce qui a des côtés positifs et d'autres moins...
Oui depuis début janvier, je cuisine toujours et non je n'ai pas cédé aux plats de pâtes tous les soirs ou aux plats préparés. Mais, soit j'improvise totalement, soit je cuisine très simplement des choses qui ne nécessitent pas de recettes (cf. post suivant dans quelques jours...) ou qui s'adaptent au placard, soit je cuisine pour les autres et je ne leur inflige pas de séance photo avant le tea-time...

Les expériences continuent malgré tout et je me suis mise à vraiment tester les recettes des bouquins qui se serrent sur mon étagère cuisine :

· Petits et grand pains d'une ferme bio, de Daniel Stevens avec la focaccia que l'on retrouve dans les Cinque Terre et les crêpes à l'avoine du comté de Stafford. Une focaccia version ail des ours et reblochon (Aïe, l'haleine d'ours)...
· Les douze farines, de Kim Boyce duquel est tirée la recette suivante légèrement revue, un pain de mie à l'avoine version entre celle du livre et celle de Cléa, des essais de compote de rhubarbe à l'hibiscus avec celle de l'année dernière (youpi, j'ai déjà testé les nouvelles branches !!)
· Les bouts de papiers volants* : THE mousse au chocolat atypique au xxxx xxxxxx, THE gâteau de riz de JP Géné (merci Suzanne !)
Et puis des cookies sans noix, des salades multicolores, des navets dorés au miel, une tatin oignons-fenouil-sardines sur une idée de Cléa, des crèmes et gâteaux mousseux au chocolat et je passe les classiques !

*ne cherchez pas ce livre, tout le monde l'a en version customisée !
escargots aux figues de Turquie et vin de noix du Dauphiné dans un plat turc !
 

Dans son livre, Kim Boyce appelle cela des scones, mais aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, les scones ne jouent pas dans la même catégorie ! 50 g de beurre pour 400-500 g de farine pour des scones classiques contre 115 g de beurre pour 270 g de farine pour ceux des Douze farines...
Avouez qu'il y a une bonne différence. Quand les premiers sont à déguster tièdes tartinés de "clotted cream" (quasi introuvable en France mais j'en ai vu à Grenoble sisi ! soit dit en passant peu de beurre dedans autorise l'ajout d'une louchée de clotted cream équivalent à de la triple crème...), les seconds n'ont besoin d'aucun ajout et acceptent de refroidir un peu ! Fidèle à mon palais européen, j'ai diminué un peu la quantité de sucre et peut-être de 15 g celle de beurre ! En revanche, ne faites pas l'impasse dans le beurre de figue, malgré le nom, il en contient très peu.
On obtient un biscuit croustillant sur les bords, avec un cœur moelleux au parfum de figue réhaussé par le vin de noix épicé. Quant à la farine de sarrasin, ne la remplacez pas par de la farine classique ! Ce serait si dommage de perdre son petit côté noisetté et amer...

mercredi 5 mars 2014

Chou de bruxelles et carvi font bon ménage...

À la recherche d'un sujet d'article pour la newsletter printanière de Jardins du Monde Montagnes*, je me suis dit que le carvi (absent de l'ouvrage collectif de l'association) ferait un bon sujet, d'autant plus que cette petite graine s'invite régulièrement dans ma cuisine en ces temps nuageux et humides !
Le carvi, carum carvi L., est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Apiacées (Ombellifères) qui s'élève à 60 cm du sol. Elle supporte les climats rigoureux grâce à quoi on la trouve dans les alpages de juillet à août.
Sa graine légèrement incurvée est souvent confondue avec celle du cumin. Elle ne possède qu'un seul carpelle** - la graine de cumin en possède deux. Le carvi est également plus foncé, tendant vers le brun.

Les divers noms d'emprunt du carvi soulignent bien sa nature complexe : « anis des prés », « cumin des prés » « cumin des Alpes » ou « anis des Alpes », on évoque aussi parfois le fenouil sauvage que les bergers ramassaient dans les alpages à la fin de l'été. Anisé ou épicé, il est difficile de décrire les notes qui composent son parfum, son goût est légèrement piquant avec des notes citronnées (zeste) et plus subil que celui du cumin. (test gustatif comparatif effectué par un large échantillon de 3 personnes... entre le carvi, le cumin et l'anis vert).


On le retrouve dans certains pains* qui accompagnent délicieusement le fromage mais aussi sur la croûte de fromage typé comme le Munster ou dans le Gouda (on parle alors de cumin de Hollande).
Coté plat, les préparations fermentées lui vont bien, choucroute, bortsch, mais il convient aux plats cuisinés et roboratifs tels que l'Irish stew, les goulasch etc. Dans les Alpes, il est mis à l'honneur dans les murçons ou meurçons, spécialité de l'Oisans. Il s'agit de saucisses à bouillir préparée à base de porc haché au couteau et de carvi.

Si l'usage de sa graine est le plus répandu chez les cuisiniers, ses fanes et sa racine peuvent aussi être utilisées comme le persil ou le panais.

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